samedi 4 juin 2011

Turin encore de l’eau, des musées et des églises…

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Samedi 4 juin, un coup d’oeil à la fenêtre nous indique qu’il pleut ! hélas, la pluie tombera, jusqu’au début de l’après-midi.

10 h 20, nous garons la voiture près de la place du Château (piazza del Castello), il pleut (je me répète, mais la pluie aussi !), les flaques sont parfois profondes ; c’est pourquoi nous apprécions les arcades qui bordent souvent les rues (il y aurait 24 km d’arcades à Turin). C’est ainsi qu’après avoir emprunté l’arcade qui longe le théâtre, nous nous retrouvons sous la galleria Subalpina, beau passage couvert où les boutiques semblent patinées par le temps.

Nous commençons nos visites par le musée égyptien, il comprend trois zones : la première, au premier étage, est un assemblage poussiéreux de milliers d’objets, prodigieusement encombré de visiteurs, souvent en groupes compacts. J’ai appris que cette partie des collections doit être rénovée : tant mieux ! même si le charme désuet du passé… Ensuite merveille ! nous parvenons au rez-de-chaussée, deux grandes galeries présentent de remarquables statues monumentales bien alignées que l’éclairage met en valeur en les plaçant sur un fond noir. Nous circulons au milieu des rois et des dieux. Enfin la troisième partie restitue le mobilier funéraire de la tombe retrouvée intacte, commandée par l’architecte Kha et de sa femme Merit.

Nous avons pris goût à la galleria Subalpina aussi nous y revenons pour faire une halte au café historique Baratti et Milano où nous commandons des cappuccini, excellents à déguster.

Nous partons vers la place de la Consolata où nous allons nous restaurer. Malheureusement après un joyeux départ sous un léger crachin, tout se gâte, l’intensité de la pluie va croissant, notre maigre parapluie rouge acheté la veille à un marchand ambulant noir, couvre très mal nos deux têtes. Enfin trempés et agacés, nous entrons dans le restaurant “il Bacaro Panevino”, petit bric-à-brac sympathique, niché dans d’anciennes cellules de prison...où nous nous ébrouons et consommons des cicchetti, puis une escalope milanaise. Passe-temps vite consommé ; une heure plus tard, secs et repus, nous traversons la place pour visiter la basilique de la Consolata, extrêmement surchargée dans laquelle prient des dévots pleins d’ardeur silencieuse. En sortant de l’édifice, nous découvrons sur le côté, un beau campanile lombard du XIe siècle : ses briques rouge sombre contrastent fortement avec l’éclat marmoréen de l’église de la Consolata. 

Nous repartons, sous le soleil, vers la piazza del Castello, au gré des petites rues charmantes. Nous parvenons au musée des Antiquités qui contrairement au musée égyptien n’attire pas les foules. Nous l’arpenterons seuls, rejoints bientôt par une famille française. Musée intéressant, aménagé avec un souci didactique évident, dans le rangement de millions de pièces… synthétisons : une première partie présente less trouvailles régionales de la Lombardie, de la préhistoire au Moyen-Âge. Une vitrine majeure, en face de l’entrée : le trésor de Magenta fait de pièces de cuirasse en argent, exhibe un magistral buste de l’empereur Lucius Verus ; une seconde partie regroupe des collections privées acquises par le musée : céramiques étrusques, vases grecs et cypriotes, statues et la sublime mosaïque romaine faisant revivre Orphée charmant les bêtes sauvages. 

Enfin notre ultime étape turinoise sera une longue pause dans l’église San Lorenzo : l’ancienne chapelle royale est un magnifique édifice sur plan octogonal datant de la fin du XVIIe siècle. Belle harmonie de marbres polychromes. Vertige étourdissant des voûtes, des autels, des corniches surchargés de statues traitées avec une grande finesse d’exécution.
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