lundi 26 mars 2012

26/3 - Schönbrunn - Café Sacher - Église des Capucins - Ballet à l’Opéra.

.

Ce matin, nous quittons le centre ville (le ring) pour Schönbrunn, l’ancienne résidence d’été des Halsbourg, situé à six stations de métro de la nôtre (Kalsplatz, au sud du ring). 

Le Ring (en allemand Wiener Ringstraße) est un boulevard annulaire1 qui encercle le centre–ville historique de Vienne (Innere Stadt). Il est bordé d'importants monuments de l'ancienne capitale impériale autrichienne et délimite le premier arrondissement. Aujourd'hui, le Ring est un des plus beaux boulevards de la capitale autrichienne [Chapo de l’article : ring, sur Wikipédia].


C’est beaucoup plus près que Versailles et de toute façon, ce n’est pas Versailles, ni en taille, tant pour le château en lui-même que pour le parc, néanmoins, nous avons beaucoup apprécié l’intérieur de la vaste demeure. Schönbrunn ou Belle Fontaine, était la résidence d’été de l’empereur d’Autriche à partir du XVIIe siècle, celle d’hiver étant le château Hofburg à Vienne, intra muros. 

En sortant du métro, trajet piéton de 3-400 m obligatoire, ensuite, nous entrons dans la cour du Château. Après avoir pris les billets, munis chacun de notre audioguide, nous commençons le parcours des quarante stations proposées par le “grand tour”. Habituellement nous n’apprécions guère les audioguides mais à Vienne nous les avons utilisés avec plaisir et ce, à trois reprises : à la Hofburg, à la Cathédrale et à Schönbrunn. Force est de constater que ces produits audios sont bien faits quant au débit et l’expression de la traductrice (en effet ce sont des femmes qui parlent en français ). La durée des séquences est assez courte, toujours moins de trois minutes. Ce dispositif permet d’avancer à son rythme et de “zapper” ce qui ne nous paraît pas essentiel ; bien sûr le recours à notre guide personnel permet d’approfondir une question .



Quelques heures après cette visite, que nous en reste-il ? un patchwork de belle pièces splendidement ornées du moindre recoin à la grande galerie, tout un monde de luxe et d’apparat que nous regardons avec recul et plaisir ; le travail des artisans et des artistes mobilisés pour la confection de ces merveilles laissent toujours pantois et admiratifs ! 

Arrêt sur deux points d’orgue : le salon Vieux-Laque que l’archiduchesse Marie-Thérèse (1717-1780) fit aménager après le décès de son très cher époux François de Lorraine, mort subitement en 1765. Des panneaux de laque noire, importés de Pékin, ont été insérés dans des boiseries en noyer et entourés de cadres dorés. La grande galerie (40 x 10 m) paradis de lumière, de stucs or sur fond blanc, de fresques au plafond et de glaces étincelantes, ne pouvait nous laisser “de marbre“. Nous n’avons pas pu admirer “le salon bleu chinois“ en cours de restauration et je prends plaisir à regarder les habiles restaurateurs dans leur tâche de réfection.


Une présentation très complète (podcasts et lectures) des appartements impériaux est accessible par ici.



Nous visitons ensuite le parc du château. Les feuillus  d’Europe centrale n'ont pas encore de feuilles, en cette fin du mois de mars. Ainsi presque toutes les activités du parc sont en hibernation : pas d'eau à la fontaine de Neptune, le labyrinte défeuillé est fermé, son mystère évaporé. Seule la Gloriette, arcade néoclassique couronnant la colline à l'arrière du château, est accueillante avec son bar et sa terrasse que les touristes remplissent en cette belle journée de printemps. Agréable promenade dans ces jardins dus au talent du paysagiste français, Jean Trehet.





Retour vers le Ring en direction de l’église des Capucins. Sur le chemin nous croisons l’Hôtel Sacher, le standing “maximum“ en fait d’hébergement de luxe.
Le Café Sacher fait partie du bel ensemble ; comme de nombreux touristes, nous ne nous privons pas de déguster les fameux sacher-torte, mondialement connus : il s’agit d’un gâteau constitué de deux couches de pâte au chocolat bien aérées et juste ce qu’il faut de moelleux dans la texture avec une fine couche de confiture d'abricots ; l’ensemble est nappé d'un glaçage de chocolat noir. Le tout  accompagné d’une belle et grosse cuillerée de crème chantilly. Notre verdict : c’est excellent, il mérite bien sa renommée ! Le prix demandé pour goûter un tel mets dans un pareil endroit reste raisonnable : 4,90 €

Clin d’œil à Gérard : maintenant les hommes sans cravate peuvent pénétrer dans ce café réputé…” tout fout le camp, mon bon Monsieur “ 



Un peu au Nord de la ville, nous rejoignons l’église des Capucins, sous laquelle s’étend la crypte impériale fondée par l’empereur Matthias en 1618. Les sépultures de la Maison des Habsbourg y sont placées en bon ordre chronologique depuis cette date. On y voit de nombreux cercueils en métal pesant, lourdement chargés de décorations funèbres : les têtes de morts couronnées ou non ainsi que les crucifix, les figures épolrées abondent et s’il faut mettre en exergue, l’un d’entre eux, nous notons la tombe monumentale de l’impératrice Marie-Thérèse placée dans une crypte de malheureusement en réfection… N’oublions pas la crypte aux tombeaux de François-Joseph Ier, empereur d'Autriche et roi de Hongrie (18 août 1830 – 21 novembre 1916), la tombe impériale est entourée de celle de sa femme Élisabeth, assassinée par un anarchiste italien (Sissi) et celle de son fils Rodolph,  suicidé à Mayerling (quel rôle y joua son amante Marie Vetsera ?). Nous plongeons en pleine tragédie familiale. 



Nous avalons ”prestissimo“ un repas rapide au “Bell’Amore“, restaurant italien situé à 50 m de notre hôtel, dont nous apprécions la bonne cuisine. Il fallut manger vite parce que Anna Karenina… le ballet la concernant… commence à 20 h au Weiner Staatsoper, l’Opéra viennois.



Nous commençons à nous habituer à cette abondance de stucs or sur fond blanc typiques des monuments viennois. l’Opéra ne fait pas exception à la règle : c’est un majestueux édifice terminé en 1869 où peuvent prendre place 1 700 personnes. Le spectacle commence à l’heure dite : 20 heures précises, pas de quart heure toulousain ou orléanais, la précision germanique nous surprend toujours. Trois danseurs étoiles et un corps de ballet de 24 danseurs ont déployé leur talent pendant les deux actes d’Anna Karenine. D'excellents artistes offraient leurs évolutions sur une belle musique à base de morceaux connus de Thaicski. La mise en scène m’a paru peu inventive mais la danseuse étoile nous a tenus sous le charme de sa merveilleuse technique chorégraphique et sa grâce exquise.
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire