mardi 27 mars 2012

27/3 - Kunsthistorisches Museum - Café Central


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Journée consacrée au musée de l’histoire de l’art (Kunsthistorisches Museum). Un grand bâtiment créé au XIXe siècle afin d’accueillir les collections accumulées par les Habsbourg depuis plusieurs siècles. Nous ne nous sommes intéressés qu’aux galeries de peintures du premier étage ; le rez de chaussée est affecté aux Antiquités. 
Face à nous, en montant au premier étage nous remarquons une sculpture de Canova : Thésée luttant contre le centaure Biénor, pour une fois qu’il ne tue pas le Minotaure ! Très bon travail, lisse, froid, … du Canova, le centaure semble bien mal parti…

Le premier étage (ou étage principal) comprend deux espaces : à droite la galerie des peintures italiennes, espagnoles et françaises, à gauche, les peintures hollandaises, flamandes et allemandes. Entre les deux, au haut de l’escalier monumental, des échafaudages mènent à une plate-forme (à douze mètres au-dessus du sol) limitée à 25 personnes, ce qui permet de voir de très près les treize peintures majeures que Klimt réalisa pour les escaliers d'apparat du Kunsthistorisches Museum. Dans une grande salle proche, nous pouvons consulter les dessins préparatoires de ces œuvres.

Nous commençons par la droite : le Sud. En premier lieu, les italiens du XVIe, parmi lesquels nous repérons rapidement trois Caravage : David et Goliath, The Coronation with Thorns (le couronnement d’épines) et la Madone du rosaire. Pause recueillie. 


Nous rencontrerons beaucoup de merveilles dont :

  • Les Menimes de Velasquez : quatre portraits de l'infante Marguerite-Thérèse entre trois et neuf ans. La robe de velours bleu aux larges paniers portée par l’infante figée dans une pose majestueuse est d’un superbe effet. 
  • Un Poussin sur le destruction de Jérusalem nous convainc peu… une foule de personnages occupe tout l’espace sans échappée sur un paysage.
  • Nous sommes surpris par une représentation en buste de la Sibylle de Cumes par un certain Bacchiacca. L’étrangeté du visage curieusement coiffé, les seins gonflés sous le voile transparent séduisent l’amateur. 
  • Nous avons retrouvé quatre beaux tableaux d’Arcimboldo, représentatifs des quatre saison. À regarder avec un sourire amusé ! 
  • Pour Yasmin, j’ai photographié une belle Salomé d’Andrea Solario portant la tête coupée de Jean-Baptiste : l’un des thèmes bibliques souvent représenté dans la peinture occidentale que je ne manque pas d’apprécier. 
  • Nous sommes saisis par perfection formelle de la Madonne de Meadow peinte par Raphael (construction pyramidale et sfumato, gravité douce du visage de la Vierge adorable en mère attentive et rêveuse) : La Madone à la prairie (en italien : Madonna del Prato ou encore Madonna del Belvedere)
  • Mon épouse contemplant Marie avec enfants et quatre saints du Perugin.
  • Je passe sur Lotto, Parmiggianino, Corrège et Giorgione, nous y reviendrons dans le diaporama.
  • L’admirable St Sebastien de Mantegna, mille fois vu en reproductions est superbe.
  • etc.


En poussant une porte nous "tombons" sur l'exposition temporaire des dessins préparatoires de Klimt. Malheureusement les textes nombreux, et sans doute, très intéressants qui présentent les épreuves sont exclusivement en allemand. Nous montons sur l'échafaudage à partir duquel les treize peintures de Klimt sont visibles. Nous en connaissons déjà certaines, car les murs de Vienne en regorgent. Ces œuvres permettent de voir à la fois l’enracinement dans l’histoire de l’art de Gustav Klimt  et sa profonde modernité. 


L'art du nord commence (bien) avec de nombreux tableaux de Durer (l'empereur Maximilien Ier). Les collections impériales dont ils sont issus montrent l'intérêt que les empereurs portaient au peintre allemand. Malheureusement alors que nous nous dirigeons vers la salle suivante, celle-ci nous est interdite, des restaurateurs s'affairent, adieu donc à la Tour de Babel, aux Chasseurs dans la Neige, à la Noce Paysanne, etc. de Pieter Brueghel l'Ancien (un tiers de ses œuvres est au Kunsthistorisches Museum).


Nous admirerons aussi des Jan van Eyck, des Rubens, des Rembrandt, des Van Dyck… et nous manquerons, hélas, l'Art de la peinture de Johannes Vermeer.




Nous avons beaucoup apprécié les toiles de Lucas Cranach l'ancien, particulièrement Les Princesses de Saxe, Sibylle, Emilia et Sidonie, le teint laiteux de ces trois grâces parées de bijoux, leurs chapeaux pommelés et leurs atours élégant… Nous contemplons avec ferveur les silhouettes  étirées et longilignes de nos ancêtres Adam et Éve…






La peinture ancienne du Nord est illustrée par Memling, Rogier van der Weyden et l'énigmatique portrait du bouffon Gonella de la cour de Mantoue, peint par Jean Fouquet.




Viennoiserie bienvenue dans le café du musée installé sous la  coupole aussi lumineuse que luxueuse.


Ensuite nous allons vers la Hofburg dans l'intention de visiter l'École d'équitation espagnole, mais les chevaux ne sont visibles que le matin ! Nous tâcherons de revenir demain…


Nous faisons demi tour, traversons à nouveau la place de Marie-Thérèse où se trouve le Kunsthistorisches Museum et nous nous dirigeons vers le Léopold Museum situé dans le MuseumsQuartier Wien, l'un des plus grands complexes culturels du monde. Nous aimerions découvrir les toiles de Schiele, Klim et leurs amis du Jugendstil viennois. 



Comme d'habitude, j'ai l'œil rivé dans dans le viseur de mon Nikon afin de trouver le meilleur angle pour photographier Marie-Thérèse et ses écuyers, quand j trébuche dans un trou. Je prends un "gadin" qui couronne mon genou, sans déchirer mon pantalon ! admirez l'exploit (contrairement à André Lingois à Ostie, il faut savoir tomber…). Nous entrons dans une pharmacie, je reçois les premiers soins. Fin d'après-midi morose…


J'en profite pour découvrir la dernière innovation de Google :
Google Art Project,
dont une des collections concerne le Kunsthistorisches Museum
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